Je vous passe les jolies nausées et je vous raconte les choses moins gentilles.
À 6sa, je perds beaucoup de sang. Personne n’est au courant de ma grossesse, on part aux urgences. Silence dans la voiture. Je pleure persuadée que j’ai perdu mon bébé. Chéri ne parle pas, un peu inquiet. Finalement, bébé va bien et *magie*, on le voit pour la première fois à l’échographie : une petite bille avec un point qui clignote. Son petit coeur bat magnifiquement bien, et on a même eu la chance de l’entendre. Mes larmes coulent, je suis soulagée et heureuse de pouvoir rencontrer mon bébé pour la première fois. Chéri a les yeux qui brillent. Tout le monde va mieux. Les saignements sont dûs à une petite sensibilité du col qui me suivra durant toute la grossesse et me revaudra quelques passages aux urgences.
D’ailleurs à ce propos, quoiqu’il arrive, si vous avez une inquiétude concernant votre grossesse, n’hésitez pas à appeler votre maternité. Comme les sage-femmes me l’ont souvent répété, elles sont aussi là pour nous rassurer et nous dire de venir si besoin.
Nouvelle inquiétude à 8sa, première écho officielle : un joli décollement de placenta qui me vaut d’être alitée plusieurs semaines. Si je bouge trop, le décollement peut devenir plus important et je risque la fausse couche. Comment vous dire que j’ai eu très peur… Si tout se passe bien et que l’on fait attention, le décollement se résorbe de lui-même en même temps que bébé grandit. Malgré ça, ma petite grenouille allait bien et j’ai pu ramener à la maison mes premiers clichés. J’étais fière de mon bébé qui s’accrochait peu importe les épreuves.
Je suis donc restée plusieurs semaines à traînasser dans mon canapé avec Netflix comme meilleur pote. Et puis le décollement s’est résorbé.
Ces quelques semaines de repos, je les ai prises comme une chance de profiter, de donner un maximum de temps et d’amour à mon bébé, de commencer à lui parler et à lui raconter tout ce que je faisais. Bien sûr, il n’avait même pas encore d’oreilles, mais je suis persuadée qu’il ressentait les vibrations de ma voix et que ça devait lui faire du bien.
Avec le temps j’ai aussi commencé à lui expliquer tout ce que je nous faisais à manger et comment chaque aliment, que je choisissais avec soin, lui apportait ce dont il avait besoin pour grandir. Je lui ai aussi chanté des chansons, une en particulier que je lui répètai pour qu’il y soit habitué et que ça l’apaise une fois qu’il ne sera plus dans mon ventre. Croyez-le ou non, mais la première fois que je lui ai chantée, le lendemain de sa naissance, mon fils a immédiatement arrêté de pleurer. C’était la solution miracle à ses petits pleurs. Et même 9 mois après, cette chanson c’est son repère.
Bien évidemment, je n’ai pas non plus cessé de lui dire à quel point il était déjà aimé et que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour le rendre heureux et qu’il soit serein dans la vie. Quelques mois après, à sa naissance, mon fils, même en néonat, était un bébé qui ne pleurait jamais. Il avait ses parents constamment avec lui, et je suis persuadée qu’il ressentait tout cet amour. Il savait que quoiqu’il arriverait nous serions là pour lui, comme je n’ai cessé de lui répéter.
La grossesse est un moment privilégié qu’il faut chérir comme un petit trésor, parce qu’il est le tout début de l’existence et de la construction d’un petit être.
J’ai ressenti beaucoup beaucoup de stress durant la grossesse et j’avais peur que mon fils ressente tout ça. Combien de fois m’a t’on dit : « les bébés sont des éponges, il ressentent tout ». Oui d’accord, mais après tout, qui a le droit de demander à une future maman d’arrêter de s’inquiéter pour son enfant alors que c’est justifié ?
Après cette inquiétude du décollement, ma grossesse a été plutôt « paisible » même si j’ai eu le droit à des trucs cools qui m’ont valu de rester à la maison tout le long : double sciatique, vertiges, contractions et baisses de tension. Des choses plutôt habituelles dans le vocabulaire des femmes enceintes.
J’ai eu cette chance de pouvoir profiter a fond de mon bébé entre deux petites inquiétudes de maman primipare. J’étais à la maison, je me reposais au maximum avant sa venue et je le regardais faire des vagues sur mon ventre. Des moments d’osmose inexplicables tant que l’on ne les a pas vécus.
Et puis est arrivée la deuxième échographie officielle.
J’ai eu au tout début de ma grossesse la même angoisse avec un décollement de placenta. 4h du matin je vais aux toilettes et la du sang partout. Urgence, pleures et mon bébé fini par apparaître à l’écho. Il va bien mais il y a ce décollement. J’ai si peur de le perdre. Et puis j’ai rencontré la marraine la bonne fée. Une sage femme acupunctrice qui me dit pas de soucis une séance d’acupuncture et ce placenta sera recollé et plus d’angoisses. Je lui ai fait confiance si bien qu’une semaine après écho de contrôle, le placenta était recollé et les médecins n’en croyaient pas leurs yeux
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Oui, c’est un peu angoissant mais c’est quelque chose qui se résorbe bien la plupart du temps 🙂
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