Lors de la deuxième échographie officielle, je me rends compte que quelque chose ne va pas avant même que l’échographe ne m’en parle : la taille du fémur de mon bébé est inquiétante. Il est au 3ème percentile.
Le médecin me demande de prendre rendez-vous avec ma maternité auprès d’un service spécialisé dans les anomalies durant la grossesse. Le rendez-vous est 2 semaines plus tard.
Durant ces deux semaines je m’inquiète beaucoup. Je pleure souvent en parlant à mon bébé, en ayant peur qu’on me dise qu’il n’allait pas bien.
J’ai repris un peu mon souffle le jour où j’ai rencontré le médecin de ma maternité qui m’a expliqué que vu les autres mesures, il n’y avait pas lieu du tout de s’inquiéter et que mon bébé allait trés bien.
On a beau ne pas avoir encore rencontré son bébé, il fait partie de nous, il est déjà la petite personne qui nous connaît le mieux et nous avons déjà fait le serment de le protéger quoiqu’il arrive. Parce qu’il fait partie de nous, de notre chaire, de ce que nous sommes au plus profond de nos entrailles.
Nous avons donc continué notre petit bonhomme de chemin même si je gardais dans un petit coin de ma tête ce petit fémur au 3ème percentile. Mais mon fils a été ma force, celui pour qui je me battais. Je me suis mise à faire trés attention à ce que je mangeais et à prendre des vitamines pour femmes enceintes en espérant que cela jouerait sur sa croissance. En réalité, il ne faut pas se leurrer. Durant la grossesse, si il y a des carences, elles sont pour la maman en général, parce que bébé puise en premier dans les réserves. La nature est bien faite…
Et puis il y a eu cette 3ème écho. La remplacante de mon échographe était adorable et d’une douceur incroyable. Elle a pratiqué l’échographie tout en m’expliquant les mesures. Jusqu’au doppler utérin. Là, nous avons remarqué que quelque chose n’allait pas. Elle a fini son échographie puis nous a conseillé d’aller immédiatement aux urgences maternité pour faire plus d’examens car la pression sanguine qui allait du placenta vers le bébé était trop faible.
Nous sommes donc allés, à 33sa, à nouveau aux urgences pour faire des examens poussés afin de voir si notre fils allait bien.
Après 4 échos, 2 prises de sang, et une première piqûre de corticoïdes dans les fesses pour faire maturer les poumons de bébé plus rapidement, on m’annonce un retard de croissance in utero (un RCIU). Mon fils est sous alimenté par le placenta, d’où l’histoire de petit fémur, d’où le mauvais doppler. On me fait revenir 3 jours plus tard pour une seconde piqûre de corticoïdes. On refait un monito et une écho et on m’annonce que pour le moment, on laisse grandir bébé, il va bien, mais il doit être surveillé de près.
Je dois donc être suivie 2 fois par semaine avec monito et échographie pour vérifier que bébé va bien.
S’en suit des aller-retours a la maternité pour suivre l’évolution de bébé. Jusqu’à ces fameuses 37sa, desquelles on dit qu’une fois passées, bébé est prêt pour sortir à tout moment.
Aprés l’échographie hebdomadaire, la sage femme m’annonce que bébé ne grandit plus assez et que le liquide va bientôt venir à manquer. Elle va demander au conseil des médecins l’accord pour me déclencher.
2 jours plus tard, le 14 septembre 2016, j’arrive à la maternité avec nos valises pour être déclenchée, presque un mois avant la DPA, le 9 octobre.